Mythes et Réalités de l’Entraînement

Vous avez décidé de courir, pédaler, marcher avec des raisons qui sont celles résumées sur ce blog de Polar

« La course à pied c’est ce qui me permet d’évacuer la pression de la journée. Quand j’étais étudiant, c’était pour évacuer le stress et la pression des révisions, maintenant c’est plus pour mon travail. Courir est tellement important dans mon quotidien, que je fais tout pour ne pas me blesser et être arrêté ! Même si aujourd’hui, l’aspect compétition entre en compte bien sûr. D’ailleurs, les compétitions sont devenues une source de motivation pour aller courir. Je sais que la récompense peut être très belle. Il y a un côté social aussi, on rencontre d’autres coureurs, on partage des entraînements, des courses. Cette pratique m’apporte beaucoup de satisfaction et de bien-être. Qui n’a jamais été content d’avoir fait une bonne séance ? On libère tellement d’endorphines, de molécules du bonheur en quelque sorte, que malgré la difficulté, nous nous sentons bien et nous y retournons le lendemain ! Voilà pourquoi nous les coureurs on aime courir »

Vous souvenez vous du jour où vous l’avez décidé et de celui où vous avez débuté ?

Courir ce n’était pas forcément du plaisir il en a fallu des séances pénibles où on se disait que cela serait mieux après !

Ce blog est né il y a 42,195 …ans à l’instant où à 19 ans je me suis dit que courir en se faisant plaisir dans la séance allait me permettre de progresser durablement en respectant ma physiologie, mon corps.

Je me suis alors retrouvée confronté à des sachants qui se pensaient savants et qui, à l’université et au club, dans les journaux (internet n’existait pas), on nous assénait le no pain no gain et I can do it

Again et again.

Stop.

Et puis la preuve par la pratique vint en gagnant Sierre Zinal à 20 ans et en étant déjà international universitaire en cross et ski de fond 4 ans après avoir débuté à 17 ans aux JO des éclaireurs de France (on m’avait désigné cross woman de l’équipe). Il est vrai que je pouvais parcourir la France à vélo, redescendre 1200m de dénivelé pour aller chercher du sel au village parce que je n’imaginais pas manger une omelette aux girolles dans mon bivouac de montagne.

Oui, courir était un mode de locomotion comme pédaler ou surtout marcher, mais pas un sport car je pratiquais tout en OFF.

J’étais libre car je pouvais voyager, aller à au lycée en me réveillant au dernier moment pour dévaler les 500m de dénivelé de Herbeys à Grenoble et remonter dans la nuit à la frontale l’hiver en écoutant ma respiration de danseuse sur un braquet souple d’un vélo déjà bien pensé en termes de développement personnalisé.

Venise, les Pyrénées, les Alpes… Tous ces voyages avec des bivouacs improbables comme le bord du talus en redescendant du Mont Ventoux à minuit après unes ascension nocturne qui valait bien un film noir avec un goût de « on a marché sur la Lune ».

Cette pratique de l’entraînement que l’on qualifierait à présent de « croisé » (on met des mots qui se prennent pour des concepts), à la sensation, très polarisé (avec des changements de puissance incessant, des terrains varié), m’on donné cette connaissance de mes capacités physiques en fonction de mon ressenti et de mes envies.

Un dimanche pouvait se passer à lire couchée alors que le soleil brillait et que la peuf (neige) était digne d’un fart froid https://conseilsport.decathlon.fr/le-vocabulaire-sur-les-pistes-de-ski

L’inspiration de mes envies étaient la source de ma forme physique de cette énergie qui me permettait d’enchainer un 1er janvier avant le repas de famille, le col de porte sous la neige, puis après le fameux gratin de riz au gruyère de Marie Louise (ma mémé), un interval training dans les collines vertes (banlieue de Grenoble).

Alors, OUI ce blog vient du terrain, d’un esprit un peu rebelle même pas maté après ce marathon de vie jalonné par celles des chiennes bergères qui m’ont inspirée et des compagnons de route.

Ma vocation était de devenir agronome et René Dumont était un maître à penser (regardez ce film incroyable prémonitoire sur l’eau en 1974 https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/rene-dumont-1974-penurie-eau-ecologiste-campagne-presidentielle)

Mais je ne travaillais pas assez pour imaginer aller en prépa et je suis allé par facilité en STAPS car fille de prof (de français), je trouvais aussi qu’enseigner était le presque plus beau des métiers, après l’agronomie tout de même car nourrir est le premier !

1977 : début de la course en gagnant par hasard le cross du Dauphiné puis début du ski de fond après avoir fait le siège du paillasson du conseiller technique régional (adresse non loin du lycée qui me permettait d’y aller tous les midi jusqu’à ce qu’il soit chez lui).

1982 : 2ème France FFA de cross espoirs derrière Annette Sergent notre superbe championne du monde de cross (excellente sophrologue à présent : https://www.annettesergent.fr/)

Tout cela avec cet entraînement varié à la sensation en utilisant du ski de fond, du vélo, du sport co, escalade et montagne (j’allais à la Bérarde en vélo avant de fair la course qui ne s’appelait pas « Trail » mais qui nous faisait grimper au refuge de la Pilatte puis au refuge du Chateleret)

Ces fabuleux 30 km auraient étaient taxés de petit parcours de trail actuellement, tant l’inflation des km est délirante ces 10 dernières années surtout. D’ailleurs on peut se dire que les marchands de parcours doivent en profiter car par exemple, le magnifique ravitaillement au refuge de la Pilatte par exemple ne serait plus possible car définitivement fermé en 2021 en raison de fissures qui traversent le bâtiment et qui sont provoquées par des mouvements de terrain, eux-mêmes probablement en lien avec la fonte du glacier de la Pilatte qui s’écoule en contrebas).

Puis 1983 STOP redoublement en L2 STAPS « grâce » à deux notes éliminatoires en gymnastique (je hais la poutre !) et en natation (je déteste le papillon alors que je pouvais nager 2 km en mer ou dans le Rhône dans les triathlons B que je découvrais).

Errance, début du métier d’instituteur après avoir réussi le concours, démission et retour en L2 STAPS puis Master, puis thèse (grâce à une bourse) puis BEE2, BEE3 travail avec Mark Allen, Eddy Merckx dans mon job d’encadrement du running dans les stages de triathlon de la revue Triathlète qui se lançait en parallèle du feu magazine « VO2max » dans lequel je pigeais, c’était en plus bien payé.

Mon sujet de thèse était lui aussi disruptif dirait on aujourd’hui : « l’état stable maximal du lactate » et j’avais commencé à défoncer le conseil de seuil dans mon DEA (Master 2), le ver était dans le fruit et je vais tout vous dire des mythes et de la réalité des pseudo concepts scientifiques de l’entraînement.

Nous verrons ensemble à travers ce blog et les vidéo bimensuelles les poncifs suivants, en théorie et pratiques pour vous donner les solutions de progrès, de plaisir et de réussite ; en cela que vous aurez « bien fait » votre course, votre entraînement inséré dans la vraie vie du non professionnel de la course. Cela étant dit, pour avoir conseillé la vice-championne Olympique Isabella Ochichi dont j’avais convaincu le manager qu’elle pourrait sortir des courses à saucisson même si c’était moins « rentable » dans un premier temps, grâce à mes mesures et des résultats sur le test de VO2max que j’ai pratiqués sur le terrain depuis 1989.

OUI cette science est celle inspirée du terrain, vous l’avez compris dans les lignes précédentes, mais aussi de la physiologie de terrain pour aller dans un va et vient incessant nourrir cette dialectique de la science et de la pratique conjuguées en appliquant à chaque chapitre cette nouvelle théorie à un nouvel entraînement pour plus de plaisir et donc d’efficacité

Nous verrons les mythes et la réalité des 15 thèmes suivants :

  • VO2max : théorie et entraînement
  • Le seuil lactique : théorie et entraînement
  • La VMA : théorie et entraînement
  • Le temps limite à VMA : théorie et entraînement
  • Le seuil ventilatoire : théorie et entraînement
  • Le seuil cardiaque : FCmax : théorie et entraînement
  • L’allure optimale de course : théorie et entraînement
  • La sensation de la course : échelle de Borg pourquoi et comment application sur le marathon
  • L’Interval training et le secret des bienfaits de l’accélération
  • La vitesse critique et celle à VO2max
  • Progresser sur le marathon est encore possible
  • Le trail pour gagner en intelligence de course
  • Le cerveau est il un facteur limitant de notre engagement ? les révélations de l’électro encéphalogramme
  • Le triathlon l’art du multi entraînement
  • Le OFF ou le trail libéré quel parcours et comment s’y préparer.

 

Professeur Véronique Billat

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