Marcher ou courir ? That is the question

Mobilité active

Je n’ai plus trop envie d’aller dans une salle de fitness et franchement, me retrouver enfermé(e) dans le noir entre sueur et bruits de tapis roulant me donne plutôt envie d’aller prendre l’air.

Prendre l’air est précisément un truc que je ne fais pas les jours de télétravail. J’enchaine un 9-19h quasiment en non-stop et j’ai l’impression de sortir d’une lessiveuse à la fin de la journée en me demandant le temps qu’il a fait et s’il y quelque chose à manger dans le frigo. On est bien loin de la fameuse « qualité de vie au travail » !

Je me dis que prendre l’air de façon utile pourrait être de marcher ou courir à la mi-journée. Oui le matin je suis encore endormi(e) et le soir j’ai plutôt envie de bavarder ou d’écouter un podcast par exemple.

Alors ce 12h30-14h00 me parait très bien pour m’y mettre.

Premier choix : marcher ou courir ?

Marcher je sais que j’en suis capable après avoir consacré la première année de ma vie à apprendre à le faire 😉

Une autrice fabuleuse : Françoise Bonardel (Philosophe et essayiste, Professeur émérite de philosophie des religions à l’université de Paris1-Sorbonne) nous raconte de façon superbe cette naturalité de la marche pour nous les hommes : Être Homme et Marcher

« Rien ne semble plus naturel au bipède humain que de marcher, et les premiers pas d’un tout jeune enfant sont perçus comme une seconde venue au monde, qu’il va désormais pouvoir découvrir et arpenter. L’anthropologie moderne ne fait sur ce point que confirmer ce qu’enseigne depuis plus de deux millénaires le bouddhisme : que la marche est l’une des quatre « postures originelles » – se tenir debout, marcher, s’asseoir, s’allonger – grâce auxquelles l’être humain « réside » en ce monde où il trouve une assise, un aplomb, un allant ou un repos lui permettant paradoxalement de se libérer de toute « mondanité » selon la manière dont il met chacune de ces postures en pratique » (ÊTRE HOMME, MARCHER, Françoise Bonardel, Érès | « Chimères » 2018/1 N° 93 | pages 84 à 93).

Elle constate que « décider d’aller marcher suppose tout d’abord qu’on s’est rendu disponible à une forme d’activité souvent couplée à d’autres centres d’intérêt – cueillir des champignons, herboriser, chasser, faire du shopping – mais dont on va découvrir qu’elle peut aussi porter en soi sa propre finalité. On pensait être sorti de chez soi pour assouvir grâce à la marche telle ou telle marotte – de collectionneur ou d’explorateur – et l’on s’aperçoit au bout de quelques minutes ou heures qu’on préfère se sentir librement respirer, éprouver l’élasticité de ses pas au contact du sol, ouvrir les yeux sur ce que toute autre préoccupation vous aurait fait négliger, et qui ne devient perceptible que lorsqu’on prend le temps de regarder ».

Oui la marche nous renvoie à la contemplation alors que la course nous demande plus « d’effort » de concentration (l’enregistrement de notre activité cérébrale nous montre que les processus attentionnels sont mis en œuvre surtout à partir d’une certaine intensité de la course à partir du seuil d’hyperventilation).

Alors je sais que je sais marcher mais suis-je capable de courir si j’ai envie de me sentir comme un animal filant à travers un paysage même urbain ?

Dépasser les marcheurs, se sentir plus rapide que même certains vélos poussifs me tente réellement. Alors étudions les plus et les moins de la marche et de la course pour que preniez votre décision :

Marcher : les plus et les moins

C’est facile mais trop facile donc moins efficace pour booster notre organisme et améliorer notre endurance et surtout notre puissance, celle qui nous propulsera dans les escaliers pour ouvrir la porte de l’ascenseur à un voisin qui vous l’aura « volé » !

Donc marcher, oui ! mais avec des variations de vitesse dont l’efficacité dépend de votre profil énergétique, c’est-à-dire de vos capacités physiques personnelles.

Courir : oui mais courir est plus difficile car à un moment nous ne touchons plus terre, nous volons en un bon de 2 mètres en un pas avant d’atterrir au sol en encaissant trois fois votre poids de corps (3 G) et si votre corps est un peu lourd et que vous n’avez pas les bons amortisseurs (vos muscles de membres inférieurs car toutes les meilleures chaussures du monde ne pourront les remplacer) n’y feront rien.

Tendinites, contractures et autres « douceurs » et misères du coureurs feront le bonheur des ostéos et autres kinés mais pas le vôtre. L’activité physique doit être source de santé et ne pas occasionner de blessures ni de douleurs.

Donc courir oui et même si vous êtes ‘’lourd’’, mais cela vous sera indiqué si vous vous mettez à courir spontanément pour passer de la sensation « facile » à la sensation « moyenne ».

La bonne nouvelle est que vous le savez si vous devez marcher ou courir car à la consigne de vous déplacer à l’allure facile, moyenne ou dure, vous allez trouver la bonne locomotion.

Nous avons depuis 30 ans https://publications.billatraining.com/ développé au sein de notre laboratoire de terrain avec tous les capteurs possibles en allant même étudier la marche au sommet du Mont Blanc, une méthode de test et d’entraînement à la sensation qui permet à chacun de savoir s’il est marcheur / coureur / les deux et cueilleur de sensation et chasseur de VO2max améliorée. Nous reviendrons sur l’intérêt d’avoir une haute valeur de vO2max, cette consommation maximale d’oxygène qui est l’indice de votre capacité cardiaque et respiratoire et qui ne regardera pas si vous marcher ou vous couriez mais si vous êtes à l’allure facile, moyenne ou dure !

A vous de vous laisser guider par vos pas et foulées (une foulée est la pose successive du même pied alors que le pas est la pause successive d’un pied quel qu’il soit).

Et puis si vous avez envie de vivre l’expérience à plusieurs sous la forme d’un team building afin de renforcer la cohésion d’équipe, sous la forme de jeu dans une séminaire sportif par exemple, il est possible de participer à une course-marche relais par équipe comme dans un Ekiden, ce fameux marathon à 4 ! http://www.maif-ekiden-paris.fr/presentation.aspx

Alors convaincu(e) ? Pour essayer notre méthode et suivre l’entrainement Rabit ou Walk UP ou tout simplement pour plus d’informations c’est par ici: BillaTraining 

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